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Hommage au poète Francis Giauque : Anne, où es-tu ? Réponds-moi, même si tu n' entends pas mon cri. Anne ! Je te parle d' un monde où l'aube n' a pas étendu son manteau de rosée. Je te parle d' un monde désolé, pris dans l' étau du silence. La nuit est tombée mais les rues sont encore claires J' aborde un estaminet pour consommer un verre Mais ma gorge se noue, j' ai de la peine à m' exprimer La serveuse me d'mande : ' Ca va ? ', j' ai envie de l' étrangler Je bois... Tous ces gens à côté me transpercent de leurs regards La sueur sur mon front, je me retrouve sur le trottoir L'cadastre de la ville, dans lequel je tourne en rond Il n' y a qu' un seul couloir et il se trouve une grille au fond Je sais... Mes rêves ! Mes châteaux ! Mes pays magiques ! Mes animaux ! ( bis ) Je sais que s' y briseront mes os Perçant aux rayons x, je m' en peins d' ici le tableau Enfermé dans un aquarium sans le secret des larmes J' attaque le sens du monde et la paresse est mon arme Et je me gave Et je me gave de toutes les drogues de la solitude Je considère les actes humains comme un ensemble de turpitudes J' voudrais qu' il y ait un dieu pour lui cracher à la face La mémoire fait mal quand le délire s' efface
La mémoire fait peur quand elle me cloue sur mon lit Le délire s' étaint quand la mémoire vomit Seul, caché dans mon arbre, je considère leur danse J'me moque de leurs sourirs, j'souris de leurs amours De leurs projets, de leur santé, de leurs spectacles, de leurs ' toujours' Et je m' envole...vole petit oiseau Vole sur la terre et vole sur les flots Vole dessus les monts et vole dessus les êtres Vole dessus les actes, dessus les paraître
Ils m' ont repris...et de nouveau je déambule Entre les blouses blanches et les seringues et les pilules Les interrogations, tous ces traitements sans trêve Ils contrôlent mon esprit et ils ont volé mes rêves
Syllogisme Amen
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